Etre mère au foyer
Être mère (au foyer) Ca peut ressembler à ça.
Mais avant d’en arriver à asseoir mes fesses dans cette bouée, j’en ai passée des étés à courir partout.
« qu’est-ce que je fous là !? »
A allaiter à l’ombre, à les occuper à l’intérieur avec un énième train duplo, à tenter de retrouver forme humaine après un 3ème accouchement, à envier les autres mamans avec leur bikini, à lorgner sur celles qui lisaient peinardes alors que moi je n’arrivais même pas à manger un bout de pastèque tranquille, à pester contre les réseaux sociaux qui me montraient des femmes bien plus active que moi, à jalouser celle qui prennent le temps de faire du sport parce que savoir être égoïste c’est aussi important que de respirer, à rêver à une sieste de 30 minutes, à me demander « qu’est-ce que je fous là !? », à changer des couches et des bodys alors que je rêvais de m’enfuir, à douter du bonheur d’avoir un enfant. Bref. J’en ai passé des moments à détester ce nouveau rôle.
Aujourd’hui, je dois avouer que c’est chouette.
Surement, parce que mes enfants ont grandis.Et aussi, parce que j’ai changé. Avoir des enfants, c’est une espèce de thérapie accélérée. Même si les sollicitations sont encore nombreuses, elles sont différentes. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, je pensais que cela me serait impossible de lire alors qu’ils joueraient autour de moi. Mais ca m’arrive.
Alors, toi qui vient d’accoucher,
ou qui essaie de faire de ton mieux avec des tout petits, ou juste des petits, on s’en sort. Continue de faire de ton mieux. Arrête de culpabiliser devant les photos parfaites et les sourires des réseaux sociaux. Ce que tu vis ne reviendra pas. Ca paraît un peu bâteau comme ça mais c’est une réalité. C’est bien, car les explosions de caca et les nuits entrecoupés ça sera du passé mais il y aura d’autres choses. Et c’est aussi triste car un jour tu seras à ma place et tu regarderas avec un peu de nostalgie ces moments, si difficiles.
Je sais que tu rêves d’un bain, d’un moment ou ton cerveau ne penserait plus, mais ce soir je ne peux que t’envoyer du courage et de la sérénité. Et te souhaiter qu’un jour tu poses aussi tes fesses dans cette bouée. Ou juste sur un canapé avec un café chaud.
Prends soin de toi.